Prochaines législatives/ La CDPA affûte ses armes: Le bureau fédéral d’Afagnan installé samedi, le siège du parti également présenté aux militants

Les élections législatives sont théoriquement prévues pour le mois d’octobre prochain. Et depuis plusieurs semaines, certains partis politiques sont sur le terrain, afin de remobiliser leurs militants. Samedi, des responsables de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) de Léopold Gnininvi étaient à Afagnan (environ 80 km de Lomé), chef lieu de la préfecture du Bas-Mono où s’est tenu un congrès fédéral dudit parti, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Etaient présents à ce congrès Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, secrétaire nationale, chargée de l’implantation du parti et des responsables des bureaux fédéraux d’Aného et de Vogan. Certains partis politiques, membres du Collectif « Sauvons le Togo » se sont faits également représentés. La CDPA est membre de ce Collectif.

Un bureau de 21 membres, dirigé par Agbodzi Agbodo a été mis en place à l’issue de ce congrès. »

« Les gens ont toujours peur dans notre localité d’appartenir à un parti de l’opposition. Même les fonctionnaires des services de l’Etat. Les responsables du parti doivent également s’approcher régulièrement des bureaux fédéraux, afin de les écouter », a souligné Agbodzi Agbodo.

Des responsables de la CDPA ont profité de l’occasion pour expliquer à leurs militants et sympathisants, les derniers développements de la situation politique dans le pays. Principal sujet abordé: les récents votes par l’Assemblée nationale de la loi portant modification du code électoral et celle relative à l’augmentation du nombre des députés pour la prochaine législature. Ils les ont invités à s’armer de courage, car « personne ne doit les intimider ».

« La constitution de notre pays vous donne le droit d’appartenir à n’importe quel parti politique. Notre objectif à la CDPA, c’’est qu’on respecte les droits de l’Homme. Il ne faut pas que le gouvernement bafoue les droits de la population », a indiqué Mme Adjamagbo-Johnson.

« La CDPA ira aux élections, que le gouvernement le veuille ou non. Nous ferons tout pour que les réformes constitutionnelles et institutionnelles soient faites », a-t-elle souligné.

« C’est une transition mal réussie qui a engouffrée le Togo dans l’abîme. Après chaque élection, il faut des violences et des négociations. C’est pour mettre fin à cela que la CDPA était entrée au gouvernement pour le bien de la population. Aujourd’hui, le gouvernement ne veut pas prendre ses responsabilités pour des élections paisibles. Mais il y a une seule chose: les tenants du pouvoir partiront, soit par les urnes, soit par un autre moyen », a précisé Mme Adjamagbo-Johnson..

Rappelons que la CDPA est l’une des grandes formations politiques de l’opposition togolaise. Ce parti a pris part à plusieurs scrutins législatifs et présidentiels.

En 2010, Mme Adjamagbo-Johnson avait porté les couleurs de ce parti à la présidentielle, devenant ainsi la première femme à se présenter à un scrutin présidentiel au Togo. FIN

De retour d’Afagnan, Nicolas KOFFIGAN

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