Lutte contre la torture au Togo: Des victimes de tortures ont créé leur association

Des victimes de tortures, notamment dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté d’avril 2009 ont porté ce jeudi sur les fonts baptismaux, leur association. Baptisée « Association des Victimes de Torture au Togo » ( ASVITTO), cette structure a été officiellement lancée lors d’une conférence de presse à Brother Home, a constaté l’Agence Savoir News.

Les membres de cette Association sont réconfortés par le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) – publié fin février dernier – qui a établit l’existence de cas de tortures dans ladite affaire. Pour ces derniers, ce rapport est « honnête, mais il reste beaucoup d’autres choses ».

Cette Association entend « contribuer, d’abord, à la mise en œuvre de toutes les recommandations sur la prévention et l’éradication de la torture au Togo.

Elle va aussi « œuvrer aux fins de la poursuite, du jugement et de la condamnation des auteurs d’actes de tortures, à la création d’un mécanisme d’écoute et de protection des agents de sécurité qui refusent d’exécuter un ordre manifestement illégal ».

Elle entend « œuvrer à la réhabilitation et à la réparation des victimes de la torture au Togo ».

Selon les responsables ladite association, « la torture est érigée en règle de gouvernance au Togo ».

Pour le président de l’ASVITTO, Olivier Pokoh Amah ex chef d’escadron de la gendarmerie – arrêté dans l’affaire de tentative de sureté de l’Etat puis libéré en mars dernier, et radié de l’armée- , la justice togolaise est « instrumentalisé ».

Cette Association est dirigée par un bureau de cinq membres. Les membres de ce bureau – tous victimes de tortures – ont lors de cette conférence de presse, raconté leurs mésaventures aux professionnels des médias.

« J’ai été menotté et privé de nourriture pendant 6 jours », a confié l un d’eux.

Rappelons que plusieurs personnes ayant été détenues dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat d’avril 2009 ont affirmé avoir été torturé. La Commission Nationale des Droits de l’Homme a, dans son rapport, constaté « qu’il a été commis sur les détenus, des actes de violences physiques et morales à caractère inhumain et dégradant ». FIN

Anani Elom AGBOH (Stagiaire)

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