Adoption du code / Loi fixant le nombre de députés: Le CAR dénonce avec « vigueur », la « forfaiture » du pouvoir en place et exige la reprise des discussions

Le Comité d’Action pour le Renouveau (Car, opposition) de Me Dodji Apévon a dénoncé lundi avec « vigueur », la « forfaiture » du pouvoir qui « a fait adopter de manière unilatérale le vendredi 25 et le jeudi 31 mai, respectivement un projet de loi portant code électoral et un autre fixant le nombre de députés à l’Assemblée nationale ».

Les députés du CAR (au total 4) n’ont pas assisté au vote de ces deux textes. Le projet de code électoral a été approuvé par des députés du Groupe Parlementaire majoritaire (des députés proches du pouvoir) et de l’Union des forces de changement (UFC, opposition) de Gilchrist Olympio.

Le deuxième texte a été rejeté par les députés de l’UFC (ils ont voté contre).

Le CAR, dans un communiqué transmis à l’Agence Savoir News, « rappelle que lors des discussions entamées en février 2012 entre l’opposition parlementaire et le pouvoir, il a été convenu, conformément aux dispositions de l’Accord Politique Global (APG), qu’aucun texte de réformes constitutionnelles et institutionnelles ne sera envoyé à l’Assemblée nationale, sans avoir fait l’objet d’un consensus entre les parties prenantes à ces discussions ».

Le parti de Me Apévon « rappelle par ailleurs que si les discussions engagées ont été interrompues, c’est parce que le pouvoir s’est opposé au tirage au sort entre les deux sujets par lesquels il fallait amorcer les discussions ».

« Le CAR constate que l’objectif inavoué de cette manœuvre de blocage des discussions par le refus du tirage au sort est de s’en prévaloir pour procéder unilatéralement au tripatouillage du code électoral et à l’adoption d’un nouveau découpage électoral pour les législatives », souligne le communiqué.

Ce parti « demande instamment au pouvoir de prendre les dispositions nécessaires pour faire reprendre les discussions en suspens en vue de la recherche du consensus sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, notamment celles relatives au code électoral et au nouveau découpage électoral ».

L’adoption des deux textes suscite depuis quelques jours, de vives réactions au sein de la classe politique.

Dimanche, le Parti Démocratique Panafricain (PDP, opposition) de Bassabi Kagbara a dénoncé la « volonté manifeste » du pouvoir de « décourager » l’opposition à participer aux prochaines législatives. FIN

Junior AUREL

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