Formation sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU): Les travaux ont pris fin ce vendredi à Lomé

L’atelier de formation pour une application réelle des recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU), rencontre ayant regroupé des participants venus de 9 pays de l’Afrique de l’Ouest, a connu son apothéose ce vendredi à Lomé dans un hôtel de la capitale, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Initiative du Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), cet atelier a outillé pendant cinq jours des représentants des sociétés civiles du Togo, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Bénin, de la Guinée-Bissau, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sur les stratégies à adopter en vue de la mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique Universel.

A travers les stratégies dispensés par les experts des organisations partenaires de défenses des droits de l’homme du ROADDH – le lobbying, le plaidoyer, la communication, l’utilisation de l’actualité – les organisateurs espèrent de la part des participants une maîtrise desdites stratégies, le partage d’expérience positive et de bonnes pratiques et la mise en œuvre effective des recommandations par les États.

Pour Mme Estelle Nkounkou, chargée de programme du ROADDH, le véritable écueil à la mise en œuvre du premier cycle de l’EPU réside dans le peu de moyens dont disposent les sociétés civiles de la sous-région.

« Le grand défi qui demeure, c’est la mise en œuvre, la transformation en action de ces recommandations. Nous avons constaté qu’à ce niveau, nos sociétés civiles sont un peu démunies lorsqu’il s’agit d’approcher les personnes ou les acteurs clés pour la mise en œuvre de ces recommandations. » a-t-elle précisé.

Selon elle, l’effectivité est également tributaire des autorités politiques: « La mise en œuvre dépend totalement de la bonne volonté politique. Ce qui n’est pas toujours évident. Vous pouvez tomber sur un État qui a la volonté de mettre en œuvre, de respecter les recommandations, mais qui manquent de moyens. Mais si les moyens sont là, par un plaidoyer bien ciblé, vous pouvez les emmener à mettre les recommandations en marche ».

La formation était axée sur deux volets: un volet théorique et un volet pratique. Pour le côté pratique, les participants se sont livrés au jeu du plaidoyer auprès des ambassades des États-Unis et de France ce vendredi. une manière pour eux de jauger leurs capacités à convaincre.

Certains participants interrogés par l’Agence Savoir News, n’ont pas manqué d’afficher leur satisfaction.

« Nos attentes ont été comblées en matière de partage d’expériences. Nous avons également appris à mettre l’accent sur la précision des recommandations à formuler car de cela dépend la possibilité de les mettre en œuvre par après », s’est réjoui Karfa Gnanou, secrétaire aux relations extérieures du Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme ( MBDHP

Le ROADDH est un réseau qui regroupe les coalitions des défenseurs des droits de l’homme des pays de la sous-région. Son siège se trouve dans la capitale togolaise.

Rappelons que l’Examen Périodique Universel (EPU) est un processus unique en son genre. Il consiste à passer en revue, tous les quatre ans, les réalisations de l’ensemble des 192 Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’Homme. FIN

Anani Elom AGBOH (Stagiaire)

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