La BOAD, l’USAID et l’ACA se lancent dans la promotion d’une industrie africaine de la noix de cajou compétitive au plan mondial: Un « protocole d’accord » signé ce vendredi à Lomé

La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), l’Agence Américaine pour le développement International (USAID) et l’African Cashew Alliance (ACA) ont décidé de se lancer dans la promotion d’une industrie africaine de la noix de cajou, une unité de production qui sera compétitive au plan mondial.

Un « protocole d’accord » a été signé ce vendredi par les responsables de ces trois structures, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Il s’agit du président de la BOAD Christian Adovèlandé, Mme Lisa Franchette, Directrice Adjointe du bureau Afrique de l’ouest de l’USAID et de Christian Dahm, Directeur général de l’ACA.

L’ACA a été fondée en conjonction avec d’autres organisations en 2006 par l’USAID, par l’intermédiaire du Centre ouest africain pour le commerce.

Elle a pour mandat d’ajouter de la valeur au secteur de l’anacarde en Afrique de l’ouest.

Au cours des cinq dernières années, l’ACA a connu un très grand succès, créant près de 10.000 emplois dans le domaine de la transformation de l’anacarde.

Mais selon les rapports réguliers du Centre ouest africain pour le commerce, la principale difficulté rencontrée est celle du financement.

Aux termes des dispositions de ce protocole d’accord, la BOAD va octroyer un financement aux transformateurs et exportateurs.

L’USAID apportera une assistance technique au transformateurs et exportateurs du secteur de l’anacarde. En particulier, elle fournira la formation en matière de formulation d’états financiers et offrira des conseils sur l’exécution des plans commerciaux.

L’ACA de son côté, apportera l’assistance technique nécessaire pour la sélection, l’installation et la garantie de la performance de l’équipement et fournira l’appui et la formation pour l’administration des usines de transformation.

Selon la Directrice Adjointe du bureau Afrique de l’ouest de l’USAID, le protocole d’accord signé ce vendredi est « si important, car il rassemble les banques, les bénéficiaires et les organisations d’appui ».

« Il favorise également le dialogue, facilite l’action et la compréhension, et atténue les risques pour les banques. L’impact des anacardes sur l’économie de l’Afrique de l’ouest est nettement plus important », a souligné Mme Franchette.

« Le présent protocole d’accord illustre le fait que le secteur de l’anacarde offre à l’Afrique de l’ouest, une opportunité d’attirer l’investissement et de créer des emplois », a-t-elle ajouté.

Pour le président de la BOAD, la signature de ce protocole d’accord marque le point de départ d’une « forte implication » de la BOAD dans la filière de la noix de cajou.

« Par cette cérémonie solennelle, la BOAD s’engage aux côtés de l’USAID et de l’ACA à accompagner le développement du secteur agricole, retenu par notre plan stratégique comme secteur d’intervention prioritaire de la banque. Depuis 2010, la BOAD s’est résolument engagée dans le financement des activités de court terme, notamment les activités commerciales », a souligné M.Adovèlandé.

« Cette dernière activité permet à la banque d’accompagner plus efficacement le secteur privé de l’UEMOA en l’assistant sur toute la chaîne, de la production jusqu’à la commercialisation. A cet égard, la BOAD est donc prête à financer non seulement les opérations de production dans la filière de la noix de cajou, mais également à accompagner les différents intervenants par des financements de court terme en appui aux opérations de commercialisation de leurs produits », a-t-il précisé, affirmant que la cérémonie de ce jour constitue pour la BOAD, « un premier pas dans sa coopération avec les Etats-Unis ».

Aujourd’hui l’Afrique produit 45% de la production d’acajou. Seule la sous-région produit environ 30% de la production mondiale.

« Notre objectif, c’est de transformer 200.000 tonnes de noix de cajou Afrique en 2015. Et pour atteindre cette production, il faut des investissements estimés à 200 millions de dollars, soit environ 100 milliards de F.CFA. Et à peu près 400 millions de dollars de fonds de roulement, soit 200 milliards de F.CFA », a pour sa part souligné le Directeur général de l’ACA.

Rappelons que l’ACA est une association représentée dans 12 pays en Afrique. FIN

Junior AUREL

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