Une quarantaine de magistrats, d’officiers de police judiciaire, de responsables de l’institution nationale des droits de l’homme et de la société civile en conclave depuis mercredi dans le cadre d’un atelier de restitution d’une série d’activités initiées par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH-Togo) à leur intention, se sont séparés ce vendredi. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre de sécurité, le Colonel Gnama Latta, a constaté l’Agence Savoir News.
Mme Leonardina Rita Wilson de Souza, ministre des droits de l’Homme, ainsi que Mme Kardiata Lo N’diaye, Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) étaient également présentes.
En rappel, le 6 octobre dernier, le Togo a présenté à Genève, son rapport au Conseil des droits de l’homme dans le cadre du mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU) à l’issue duquel des recommandations ont été formulées notamment pour une bonne administration de la justice.
Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH-Togo) a de son côté, organisé du 11 octobre au 9 décembre dernier, six ateliers de renforcement des capacités des magistrats des tribunaux et des officiers de police judiciaire (OPJ) sur toute l’étendue du territoire national, respectivement dans les régions des Savanes, de la Kara, Centrale, des Plateaux, Maritime et de Lomé Commune.
A Bamako s’est tenue en décembre dernier, une Conférence régionale sur l’impunité, la justice et les droits de l’homme à Bamako, dont une Déclaration a sanctionné les travaux. Parmi les participants se trouvaient notamment les ministres de la Justice, des droits de l’Homme ainsi que la Représentante-Résidente du HCDH au Togo.
Organisé par le Bureau du HCDH-Togo, l’atelier de restitution dont les travaux ont été bouclés ce vendredi, a permis aux participants de s’appropriation les recommandations des différentes rencontres dans le but de rechercher les voies et moyens pour leur mise en œuvre.
Au terme des six ateliers de renforcement des capacités des magistrats des tribunaux et des officiers de police judiciaire (OPJ), les participants avaient produit douze documents à raison de deux documents par atelier et par sous-thèmes.
Pour la rencontre de Bamako, les assises avaient insisté sur l’importance de la justice, « socle de la démocratie et le garant de l’Etat de droit ». Pour les participants, la justice est indissociable de la promotion et de la protection des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité.
En ce qui concerne les recommandations issues de l’EPU relatives à l’administration de la justice, les participants avaient invité le gouvernement togolais à poursuivre et à réaliser les objectifs du programme national de modernisation de la justice notamment à travers les poursuites des réformes pénales et pénitentiaires ainsi que la mise en œuvre des recommandations à venir de la Commission Vérité, Justice et réconciliation (CVJR).
La représentante du HCDH-Togo a « félicité » l’ensemble des participants pour le « professionnalisme et le sérieux qui ont caractérisé les travaux ».
« Les résultats issus de vos réflexions et qui se matérialisent par un plan d’action sectoriel, ainsi que la mise sur pied d’un Comité de suivi, constituent des outils de travail pour les différents départements ministériels. La mise en œuvre de ce plan d’action va exiger la contribution et des actions concrètes des uns et des autres; d’abord des institutions acteurs étatique, ensuite, la mobilisation des partenaires au développement pour un accompsagnement efficace », a souligné Mme Olatokunbo IGE.
« Le Bureau du HCDH-Togo poursuivra son appui pour l’effectivité du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (…) Cet appui sera renforcé par des activités de monitoring sur le terrain conformément aux dispositions de notre mandat au Togo », a-t-il précisé.
Le ministre de la sécurité a pour sa part, remercié les partenaires au développement qui ne cessent d’accompagner le Togo pour la modernisation de sa justice.
« Le Togo tient à réaffirmer son engagement pour la modernisation de sa justice. Une justice équitable, indépendante et transparente », a-t-il indiqué.
Le Colonel Gnama Latta a salué le travail abattu par les participants à cet atelier de restitution: « vous venez d’abattre un travail merveilleux. Nous avons suivi la restitution et nous pouvons vous garantir que le gouvernement, va tout mettre en œuvre pour traduire dans les faits, le travail professionnel que vous avez abattu ».
Il a invité
« J’ose croire que vous allez – à vos différents postes – mettre en application des recommandations issues de vos travaux. Car faire un séminaire c’est bon, mais traduire les résultats dans les geste est plus important « , a-t-il ajouté. FIN
Junior AUREL
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