Subvention/Ambassade des USA: Deux organisations ont présenté ce jeudi, les résultats récapitulatifs de leurs activités

L’Association togolaise pour le bien-être familial (ATBEF) et Forces en Action pour le Mieux-être de la Mère et de l’Enfant (FAMME), deux structures ayant bénéficié de subventions de l’Ambassade des Etats-Unis, ont présenté ce jeudi dans les locaux de ladite ambassade, les résultats récapitulatifs des activités qu’elles ont menées au profit des populations, a constaté l’Agence Savoir News.

En mars 2011, l’Agence des Etats-Unis pour le développement (USAID), à travers son programme action pour l’Afrique de l’ouest, avait octroyé une enveloppe de 100.000 dollars, soit environ 50 millions de F.CFA à ces deux organisations, afin d’aider et d’améliorer les conditions de vie et de santé des populations togolaises.

Etaient présents à la rencontre, des représentants du ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), des membres de la délégation de l’USAID et des agents de santé communautaire.

L’ATBEF a conduit une campagne de mise en œuvre du projet d’offre de services de SSR/PF/VIH/SIDA en stratégie mobile, à l’endroit des populations marginalisées des régions maritimes et des plateaux. Il s’agissait d’une campagne de sensibilisation et d’information sur le changement de comportement social. Cette subvention a permis également aux populations des zones reculées d’avoir accès aux cliniques ambulantes.

FAMME a a son côté, initié et réalisé un projet sur la réduction de la vulnérabilité des professionnelles du sexe face aux IST/VIH et le SIDA à Lomé et dans les quartiers périphériques (Agoè et Baguida). Elle a donc conduit des activités visant à réduire la vulnérabilité des péripatéticiennes au VIH dans la capitale.

Selon Mme Solange Toussah, directrice de l’ATBEF, le projet piloté par sa structure arrive déjà terme: « Le projet est d’accroître le nombre de bénéficiaire de SSR/IST/VIH/SIDA de qualité dans les villages et communautés non desservis, particulièrement les femmes en âge de procréer, les hommes et les enfants de plus de 20 villages des régions maritimes et des plateaux ».

« Dans le projet, on avait supposé intervenir dans 20 villages, mais au cours de la campagne, on a plutôt travaillé dans 30 villages. Nous avions identifié de nouveaux sites d’intervention, sensibilisé les leaders des sites sur le projet et signé des accords aves ces leaders communautaires. Nous avons aussi animé des causeries éducatives, des séances de consulting et des émissions radiophoniques », a-t-elle souligné.

« La promotion et la sensibilisation faites autour du projet, ainsi que l’assurance de la présence régulière de l’équipe mobile ont contribué à l’augmentation de nos prestations. Il faut aussi ajouter que la disponibilité des produits contraceptifs garantis par l’ATBEF a permis la continuité du service de planification familiale », a ajouté Mme Toussah.

Sodji Dometo, le directeur de FAMME, a pour sa part indiqué que son projet vise à faciliter l’accès aux antirétroviraux et contraceptifs aux professionnelles du sexe dans la commune de Lomé.

« Au cours de nos activités, nous avons renforcé les capacités de l’équipe du projet, assisté les professionnelles du sexe tant en leur donnant des antirétroviraux que des contraceptifs, sans oublier l’apport psychologique à celles qui après dépistage, reconnaissent qu’elles sont infestées », a-t-il précisé.

Selon lui, 200 leaders des professionnelles du sexe ont apporté leur adhésion au projet au cours de quatre rencontres de sensibilisation et 40 intervenants clés des sites de prostitution, ont été sensibilisés sur la problématique du travail de sexe.

« Au total, nous avons encadré dans les activités d’éducation santé 3.854 personnes. 20.474 préservatifs ont été distribués et 31 professionnelles du sexe atteintes du VIH sont actuellement suivies et sous traitement des antirétroviraux. Mais aussi, certaines femmes ont refusé d’adhérer au traitement des antirétroviraux, cinq en sont mortes; et surtout la rupture de préservatifs nous a ralentis au cours des activités », a-t-il relevé.

Simon Hankinson, Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, a de son côté, souligné que l’ATBEF a pu relever le niveau du taux des contraceptifs en ce qui concerne le planning familial avec l’aide des Associations et de l’assistance de personnes qualifiées.

« Le taux de dépistage volontaire rapproché est plus élevé et la plupart des accouchements ne se font plus à la maison dans les zones rurales. L’ATBEF a pu intensifier l’éducation et la communication à travers les médias pour un changement de comportement. Elle a facilité l’accès à la clinique mobile par les populations vivant dans les zones desservies dans les régions maritimes et des plateaux », a-t-il souligné.

Il a également félicité « FAMME » qui a œuvré, selon lui, pour réduire la vulnérabilité des professionnelles du sexe par rapport au VIH/SIDA à Lomé.

Nicolas KOFFIGAN

Savoir News, La Maison de L’INFO

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