Des « femmes solidaires » de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo étaient en conclave ce jeudi au siège de ladite formation politique, rencontre qui s’inscrit dans le cadre des manifestations de la Journée internationale de la femme, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Organisée par le bureau politique de ce parti, cette rencontre a permis aux « Femmes Solidaires » de réfléchir sur l’implication de la femme togolaise dans le processus de décentralisation.
Elles ont profité de l’occasion pour dresser l’état des lieux de la situation de la femme togolaise qui selon elle, est marquée « notamment par la précarisation rampante des femmes, les inégalités salariales et d’accès aux postes de responsabilité, les difficultés dans l’application des lois permettant aux femmes de disposer de leurs corps, la persistance des violences sexistes au Togo ».
Dans une déclaration rendue publique, Mme Bello Adakou, deuxième vice-présidente des femmes de l’OBUTS, a indiqué qu’au Togo, « le traitement discriminatoire dont les femmes sont victimes est patent », et le « mépris dont elles sont l’objet est une réalité qu’au moins l’Agence nationale de renseignement (ANR) ne saurait nier ».
« Nous demandons solennellement au président de la République de rendre effective la gratuité de la césarienne pour toutes les femmes dans les milieux urbains et ruraux, de réévaluer les allocations familiales, les salaires et les bourses d’études, de rendre la parité effective dans l’attribution des postes de responsabilité », a-t-elle déclaré.
Selon elle, les autorités togolaises doivent prendre des mesures pour « protéger la jeunes fille des proxénètes, des trafiquants d’êtres humains » et des « mesures législatives pour combattre la discrimination ».
« Le respect des droits humains de même qu’une amélioration conséquente de la condition des femmes et leur implication effective dans les pôles décisionnels, constituent indéniablement les conditions préalables à l’édification de la paix et de la sécurité dans le monde », a-t-elle souligné.
Rappelons que la Journée Internationale de la Femme a été officialisée par les Nations Unies en 1977. Elle trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
Le thème retenu cette année est: « l’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’élimination de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ».
Plusieurs manifestations ont meublé cette journée dont la réjouissance à l’intention des Femmes de la Société des Postes du Togo sur l’esplanade de la grande Poste à Lomé..
Nicolas KOFFIGAN
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