Utilisation d’indicateurs pour mesurer la mise en œuvre des droits de l’Homme au Togo: Acteurs nationaux et personnel du système des Nations Unies formés ce mardi à Lomé

Une quarantaine de responsables des ministères et départements du gouvernement, de l’institution nationale des droits de l’homme et de la société civile, ainsi que des agences des Nations Unies présentes au Togo sont en conclave ce mardi Lomé pour deux jours, rencontre visant à les former sur l’utilisation d’indicateurs pour mesurer la mise en œuvre des droits de l’Homme au Togo, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), cette formation a pour objectif principal de démontrer l’utilité de l’information statistique et autres indicateurs pour la promotion, la mise-en-œuvre et la mesure des droits de l’homme au Togo.

L’hypothèse étant qu’une approche structurée et transparente dans l’identification et l’utilisation d’une information standardisée sur les droits de l’homme facilite l’élaboration de politiques intégrant les droits de l’homme dans le processus de développement et aide à garantir la réalisation universelle de ces droits. L’utilisation d’indicateurs spécifiques peut contribuer à rationaliser ce processus, le rendre plus efficace et améliorer sa transparence.

Elle peut aussi améliorer la mise-en-œuvre et le suivi des recommandations adoptées par les différents mécanismes des droits de l’homme, comme par exemple les organes de traités, les procédures spéciales ou l’examen périodique universel du conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Selon Mme Olatokunbo IGE, représentante du HCDH-Togo, cette formation permettra d’exposer aux participants, les différents indicateurs des droits de l’homme, les raisons qui justifient leur utilisation et de les renseigner sur certaines considérations méthodologiques, institutionnelles et pratiques à prendre en compte pour utiliser efficacement ces indicateurs.

« Notre souhait, c’est qu’au terme de ce rendez-vous, les acteurs nationaux ainsi que leurs partenaires du système des Nations Unies améliorent la production et l’utilisation d’indicateurs pour renforcer la réalisation des droits de l’homme au Togo. C’est pour cette raison que je me réjouis que le présent atelier s’ouvre au lendemain de celui de Notsè (environ 95 km au nord de Lomé) qui a eu lieu du 29 février au 02 mars 2012. Cet atelier national était consacré à l’adoption et à la validation d’un plan d’action national pour la mise en œuvre des recommandations issues de l’Examen Périodique Universel (EPU) », a souligné Mme IGE (En Photo).

« Comme vous le savez, conformément à la pratique, il sera question au cours des quatre prochaines années de travailler à la mise en œuvre des recommandations qui en sont issues à travers ce plan national. L’utilisation des indicateurs des droits de l’Homme pour en mesurer le niveau de réalisation est à cet égard d’une importance capitale. C’est donc au regard de cette nouvelle opportunité qu’offre l’utilisation des indicateurs pour une meilleure protection des droits de l’homme au Togo que je souhaite à tous une bonne session de formation et vous remercie pour votre aimable attention », a-t-elle indiqué.

Pour Doevi Abbékoé Dodzi, Coordonnateur de l’Unité de gestion et de coordination des programmes du système des Nations Unies, le renforcement de capacité des acteurs nationaux du développement constitue un défi majeur auquel le Togo doit faire face en vue de rattraper le retard entrainé par la longue crise sociopolitique qu’il a traversé.

« Conscient de cette réalité, le gouvernement s’est engagé avec l’appui de ses partenaires au développement, dans un vaste chantier de réformes du système de gestion des finances publiques soutenu par un renforcement des capacités des cadres des ministères sectoriels en matière de planification, de programmation et de mise en œuvre des projets de développement », a précisé.

« L’intégration de la dimension des droits de l’homme dans les cadres nationaux de développement et dans les politiques sectorielles ne pourra se réaliser qu’à travers un renforcement des connaissances de ceux-ci », a ajouté Doevi Abbékoé Dodzi.

L’atelier de formation ouvert ce mardi se compose à la fois de sessions plénières pendant lesquelles sont présentés les principaux concepts et notions concernant le développement et l’utilisation d’indicateurs pour les droits de l’homme, en référence au cadre conceptuel et méthodologique du HCDH, et de discussions et travaux de groupes concernant son application au Togo.

L’atelier discutera notamment de l’identification d’indicateurs en relation avec des droits inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le suivi de recommandations adoptées par les mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies. FIN

Nicolas KOFFIGAN

Savoir News, La Maison de L’INFO

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