Une forte mobilisation des Sénégalais dans les différents centres de vote a été constatée dimanche à Dakar après l’ouverture du scrutin pour le premier tour de la présidentielle au Sénégal, selon l’agence Xinhua.
Le scrutin oppose 14 candidats, parmi lesquels le président sortant Abdoulaye Wade, dont la candidature à cette élection est fortement contestée.
A l’école Maguette Codou Sarr, un des lieux de vote, sis à Grand Dakar, un quartier populaire, les électeurs sont venus nombreux et très tôt pour accomplir leur devoir citoyen.
« Je suis venu très tôt ce matin vers 07h30 pour pouvoir voter rapidement et rentrer chez moi », explique Aïssatou Thiam, une carte d’électeur à la main.
Devant la dizaine de bureaux de vote que compte le centre, les électeurs attendent en file indienne leur tour pour entrer et voter.
Dans le bureau de vote numéro 4, une pile de bulletin représentant les quatorze candidats est posée sur une table, à côté d’une urne transparente dans laquelle les électeurs glissent leur enveloppe après le choix dans un isoloir placé à quelques mètres.
« J’ai présenté ma carte d’identité et ma carte d’électeur, le président du bureau a vérifié si mon nom figure la liste. Puis après il m’a demandé de prendre les bulletins des 14 candidats. Je suis allé faire mon choix dans l’isoloir avant de revenir mettre l’enveloppe dans l’urne. J’ai signé et on a trempé dans l’encre rouge mon index pour montrer que j’ ai voté », affirme Alioune Diop, la trentaine.
Même scénario au centre de vote Nago Samb à Gibraltar ainsi qu’ à l’ école Médine, des quartiers populaires de Dakar où les électeurs ont pris d’ assaut les lieux pour voter.
Au total 5.080.294 Sénégalais sont inscrits sur les listes électorales au Sénégal. Et, 18 098 contrôleurs et superviseurs recrutés par la Commission électorale national autonome (CENA) sont déployés dans 6.192 lieux de vote où sont répartis les 11.904 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire.
A cela s’ajoute 90 observateurs de l’Union européennes, ceux de l’Union africaine ainsi que des observateurs de la société civile sénégalaise.
Le premier tour de l’élection présidentielle se tient dans un contexte tendu. A quelques jours du scrutin, certains candidats de l’opposition avaient demandé le report de l’élection. Parce que, disent-ils, « les conditions ne sont pas réunies pour sa tenue » notamment à cause des manifestations violentes qui ont marquée la campagne électorale.
Olusegun Obasanjo, ancien chef de l’Etat nigérian, à la tête d’une mission d’observation des élections de l’ UA, avait proposé, pour éviter d’ éventuelles violences post-électorales, une limitation à deux ans, au lieu de sept, du mandat du président Wade, s’ il est réélu.
Cette proposition a été rejetée par l’opposition regroupée dans le Mouvement du 23 juin (23) , qui exige un report du scrutin et l’ organisation d’une élection dans six à neuf mois, à laquelle Wade ne participera pas.
Le camp du président Wade refuse aussi l’initiative d’Obasanjo et écarte tout idée d’un report du scrutin ou d’ une réduction du mandat en cas de victoire de son candidat.
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