Ver de Guinée: C’est fini, plus un seul « cas togolais » sur le territoire national (Officiel)

Au revoir le ver de Guinée, le Togo a vaincu le « démon », car plus un seul « cas togolais » sur l’ensemble du pays, a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse, Charles Kindi Agba, le ministre de la santé.

Pierre M’Pele, Le représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ainsi que plusieurs cadres du ministère de la santé étaient présents.

« Au jour d’aujourd’hui, nous n’avons plus de cas togolais de ver Guinée. La directrice de l’OMS vient de nous envoyer une lettre certifiant que le Togo est désormais indemne », a déclaré M.Agba.

Selon le ministre, ce résultat est le fruit des efforts réalisés ces dernières années par le gouvernement togolais dans sa politique en matière d’eau potable.

« Aujourd’hui, nous avons de l’eau potable dans la plupart de nos localités; ce n’était pas le cas avant. C’est de l’eau stagnante que nous buvions. Et ces eaux étaient régulièrement infectées par des porteurs de vers de Guinée », a-t-il souligné.

Le représentant résident de l’OMS au Togo a, pour sa part, salué les efforts déployés par les autorités togolaises pour venir à bout de ce « démon ».

« Nous étions derrière le gouvernement pour arrêter ce +démon+. C’est une grande victoire, il faut reconnaître que le Togo a fait un grand effort pour éliminer cette maladie », a précisé M.M’Plele.

Rappelons que la dracunculose, plus communément connue sous le nom de maladie du ver de Guinée, est une maladie parasitaire invalidante provoquée par Dracunculus medinensis, un long ver filiforme. Il est exclusivement transmis par l’ingestion d’eau contaminée par des puces d’eau parasitées.

La dracunculose est rarement mortelle, mais les sujets atteints par la maladie peuvent être handicapés pendant des mois. Elle touche les populations des communautés rurales déshéritées et isolées qui, pour l’eau de boisson, sont essentiellement tributaires de points d’eau non aménagés tels que des mares.

Selon l’OMS, on estimait dans les années 80, à 3,5 millions le nombre de cas de dracunculose dans le monde, répartis dans 20 pays, dont 16 étaient situés en Afrique. Le nombre de cas notifiés a diminué tout au long des années 1990 pour atteindre moins de 10.000 cas en 2007. Ce nombre a été réduit à 3190 en 2009, puis à 1797 en 2010 et à 1060 en 2011.

En 2011, l’incidence annuelle de cette maladie a chuté de plus de 99% par comparaison avec ce qu’elle était au milieu des années 1980. Actuellement, les cas ont seulement été notifiés en Éthiopie, au Mali, au Soudan du Sud et au Tchad, affichent les mêmes statistiques de l’OMS.

Edem Etonam EKUE

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