Clôture du sommet de la CEDEAO: Alassane Ouattara élu à la tête de la CEDEAO, le burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo prend les rênes de la commission de l’organisation

Ouverte jeudi à Abuja (Nigeria), la 40ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est achevée vendredi après-midi avec l’élection du président ivoirien Alassane Ouattara à la tête de l’organisation sous-régionale, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

C’est l’ancien Premier ministre du Burkina Faso Kadré Désiré Ouédraogo qui prend la rênes de la Commission de la CEDEAO pour un mandat de 4ans non renouvelable.

Homme d’une grande expérience, le nouveau président de la Commission, 59 ans, a été en 1996 Secrétaire Exécutif adjoint de la CEDEAO avant d’être Premier ministre et ministre des finances du Burkina Faso.

Seul candidat au poste de Président de la Commission, sa désignation a eu l’assentiment de tous les Chefs d’Etat membres présents. Il remplace ainsi à ce poste l’Ambassadeur James Victor GBEHO du Ghana arrivé au terme de son mandat intérimaire après le départ de Docteur Mohamed Ibn Chambas en 2010 pour le Secrétariat général d’Afrique Caraïbes et Pacifique.

Avant sa désignation, Kadré Désiré Ouédraogo est Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la Belgique, du Royaume Uni et Représentant permanent auprès de l’Union Européenne.

Diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC-Paris) option Affaires internationales en 1977, M.Ouédraogo parle couramment le Français, l’Anglais et l’Espagnol.

Dans son discours à la clôture, le président ivoirien a rassuré ses pairs de la poursuite de l’œuvre d’intégration économique et politique tout en insistant, au plan politique, sur le renforcement des institutions, de la démocratie, de l’Etat de droit et de la Bonne Gouvernance, la mise en place d’une structure de contrôle et de certification des processus électoraux, au plan sécuritaire sur une politique de défense commune dans l’espace et le renforcement de partenariats stratégiques.

Et au plan économique, le président Alassane Ouattara a souhaité l’accélération des croissances par l’achèvement de la construction d’un marché commun régional, la mise en place d’une monnaie commune et la libre circulation des personnes et biens et droits d’établissement partout dans la région.

M.Ouattara a remercié les Etats membres de la CEDEAO pour leur soutien à la Côte d’Ivoire dans ses efforts de réconciliation et ses pairs pour l’honneur fait à la Côte d’Ivoire en le portant à la tête de l’organisation sous-régionale.

« C’est un grand honneur que vous faites à mon pays la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens en me portant à la présidence de la CEDEAO », a déclaré M.Ouattara.

Le sommet s’est surtout penché sur l’ampleur de la piraterie dans le golfe de Guinée et la situation d’insécurité ces dernières années dans le Sahel.

Le prochain sommet de la CEDEAO se tiendra en juin prochain à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire.

Rappelons que la CEDEAO est un regroupement régional de quinze pays: Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.

Créée en 1975, elle a pour objectif premier l’intégration économique sous régionale.

Elle a joué récemment un rôle crucial dans la crise ivoirienne et s’intéresse de plus en plus aux questions électorales dans son espace tout en consolidant ses acquis.

De notre envoyé spécial à Abuja, Crédo TETTEH

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