Reprise des audiences de la CVJR à Lomé: Trois grands dossiers dont les événements tragiques de Fréau Jardin et les violences politiques de 2005 au menu des auditions du 9 au 17 novembre

Les audiences publiques, privées et à huis clos de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) reprennent à Lomé mercredi prochain et vont s’achever le 17 novembre. Trois grands dossiers sont inscrits au menu des audiences qui se dérouleront au siège de la CVJR.

Il s’agit de l’assassinat et la disparition de leaders politiques dans les années 1990, des événements tragiques de Fréau Jardin en janvier 1993 et les violences politiques liées à la présidentielle de 2005. D’autres cas de violations de droits humains seront également examinés par la CVJR durant cette période.

A Lomé, comme lors des étapes précédentes de Lomé, Dapaong, Kara Sokodé, Atakpamé ,Tsévié, Aného et Kpalimé, la parole sera donnée aux témoins, victimes et auteurs présumés pour apporter leurs contributions aux différents dossiers sélectionnés par la CVJR.

De grandes personnalités politiques feront le déplacement du siège de la CVJR pour témoigner sur certains évènements douloureux qui ont marqué l’histoire du Togo, selon certaines indiscrétions.

L’Agence Savoir News a d’ailleurs approché certaines d’entre elles qui ont confirmé leur participation à ces audiences. La rédaction de l’Agence se réserve pour l’instant le droit de les citer.

Les pré-audiences ont démarré ce lundi au siège de la CVJR et vont se poursuivre mardi, selon des sources proches de ladite Commission.

Les audiences de la CVJR sont consacrées à la recherche de la vérité sur les violences électorales et autres violations des droits de l’homme qui sont survenues dans notre pays entre 1958 et 2005 dans le cadre des séances publiques, à huis clos et privées qui donnent la parole aux victimes, témoins et aux auteurs présumés.

Les témoins et tous les intervenants auprès de la CVJR bénéficient de la protection de l’Etat et ne peuvent être poursuivis ou arrêtés pour leurs propos, avis ou opinions, selon l’article 3 du décret 2009-147/PR portant nomination des membres de la CVJR.

« En termes clairs, personne ne peut être cité devant un tribunal pour les témoignages qu’il aura rendus durant les audiences, ce qui ne signifie pas que la CVJR restera indifférente aux éventuelles fausses accusations qui seront portées devant elle. La protection des victimes, témoins et auteurs présumés exige une telle mesure », avait souligné Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, le président de la CVJR le 15 octobre dernier à Atakpamé.

« De même, toute personne citée dans les dépositions ou lors des audiences, à titre d’auteur présumé d’actes graves de violation des droits de l’homme sera invitée par la CVJR à se présenter devant la commission pour apporter sa part de vérité », avait-il précisé.

Rappelons que la CVJR est une réponse aux préoccupations de plusieurs couches sociales togolaises soucieuses de savoir quelles raisons peuvent expliquer le fait qu’autant de violences ont émaillé le développement historique du Togo, surtout en période électorale. L’installation de la Commission répond aussi au besoin rechercher les voies et moyens susceptibles de sortir le Togo de ces cycles de violences et donner la paix du cœur aux Togolais.

Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005. Elle doit proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été fortement secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

Junior AUREL

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