« Nous sommes un peu étonnés de la réaction de certaines personnes qui font croire que le transfert se fait de façon unilatérale »

Depuis quelques jours, une opération d’exhumation des restes des corps du cimetière d’Agoè Agip a été entreprise par la préfecture du Golfe avec l’appui des services d’hygiène et des forces de l’ordre et de sécurité. Cette opération est enclenchée pour libérer la voie en vue de l’aménagement et du bitumage du tronçon Agoè-Nyivé BKS-Adidogomé. Fait marquant : l’opération suscite assez de commentaires au sein de la population d’Agoè.
Approché, Koffi Essozolim Mélébou (En Photo), le préfet du Golfe s’explique.

Savoir News: Avez-vous pris soin de sensibiliser les populations avant d’engager cette opération?

Koffi Mélébou:

La décision de déplacement des restes des corps de ce cimetière a été prise après étude sur la voie qui sera tracée allant d’Agoè-Nyivé BKS à Adidogmé. L’emplacement où se trouve ce cimetière va servir de carrefour dans le croisement entre cette voie et la nationale N°1. Dès que cette décision de transfert des restes des corps a été prise, j’ai convoqué en janvier 2010, les chefs cantons, les chefs de village et leurs notables pour les informer de la mesure en leur demandant de sensibiliser les riverains en vue d’organiser les cérémonies traditionnelles nécessaires avant le début de l’opération. La sensibilisation a été faite et nous avons reçu les rapports à ce sujet. Nous sommes un peu étonnés de la réaction de certaines personnes qui font croire que le transfert se fait de façon unilatérale.

Savoir News: Pourquoi l’Etat n’a pas donné la latitude aux familles de procéder au transfert des corps?

Koffi Mélébou: L’opération doit être sécurisée et maîtrisée d’abord pour des raisons d’hygiène, mais aussi pour éviter les vols d’ossements etc. Mais toutes les familles qui le désirent récupèrent les restes une fois que l’exhumation est faite par les services compétents.

Savoir News: Certaines personnes se plaignent de n’avoir pas été dédommagés avant le début de l’opération?

Koffi Mélébou: L’emplacement où se trouve le cimetière est une réserve administrative qui appartient à l’Etat. La question de dédommagement ne se pose pas à ce niveau. Mais a pris l’initiative d’accorder une subvention de 2 millions à la communauté pour l’organisation des cérémonies rituelles nécessaire avant l’exhumation des restes. Il n’est non plus question d’indemniser chaque famille. L’aménagement de la voie est à l’avantage de tout le monde.

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