Lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits et illicites: 7 tonnes de médicaments contrefaits saisis entre le 26 septembre et le 2 octobre

Environ 7 tonnes de médicaments contrefaits et illicites ont été saisis entre le 26 septembre et le 2 Octobre 2011, a annoncé ce mardi au cours d’une conférence de presse Dodzro Komlan, le 1er substitut du Procureur près du Tribunal de première instance de Lomé en présence des responsables de la douane et de la police nationale.

Les médicaments ont été saisis à des endroits non autorisés par les ministères de la santé et du commerce. Ils seront brûlés les prochains jours, a rassuré Kadja Hodabalo Pitémnéwé, commissaire de Police/BCN-Interpol.

Les saisies ont été opérées dans le cadre d’une opération baptisée « Impact » déclenchée simultanément dans 7 pays: Ghana, Burkina Faso, Sénégal, Guinée, Nigeria, Cameroun et le Togo.

Cette opération vise à mener une lutte collective farouche contre la criminalité pharmaceutique, avec la collaboration active de l’Organisation Internationale de Police Criminelle (OPIC-INTERPOL) et l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Un accent particulier sera également sur la sensibilisation de la population sur les méfaits de ces faux médicaments.

Résultats attendus: rechercher et interpeller les personnes impliquées dans l’importation, le stockage et la vente des produits pharmaceutiques contrefaits et illicites. Elle a également pour objectif d’identifier et de rechercher les sources d’approvisionnement et d’échanger les informations avec les autres pays concernés.

Au Togo, l’opération a été menée dans trois zones: la zone du Grand marché d’Adawlato et ses environs, la zone d’Agoé-Nyivé et Tsévié. Au Togo, l’opération a été dénommée « Opération Cobra ».
Elle a impliqué plusieurs secteurs notamment la Police Nationale (direction centrale de la Police Judiciaire, direction de la sécurité publique), la Gendarmerie nationale, la direction des Pharmacies, Laboratoires et Equipements Techniques (DPLET), l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite de Drogue et du Blanchiment (OCRTIDB) et le Parquet, près du Tribunal de première instance de Lomé

Au total 3 personnes ont été interpellées sur des lieux de ventes illicites: une femme et deux hommes.

Ces personnes interpellées ne sont pas en détention, parce que le ministère public a estimé que, la procédure a initié à leur encontre ne nécessite pas leur détention.

La procédure suit son cours et le moment venu, ces personnes vont comparaître librement devant le tribunal, a expliqué aux journalistes Dodzro Komlan, affirmant qu’aucune violence n’a été exercée sur ces personnes.

Selon le code de la santé publique, seuls les pharmaciens ont le monopole de l’importation, de stockage et de la vente des produits pharmaceutiques. Sont définis comme produits contrefaits, des produits qui ne proviennent pas des laboratoires habiletés à les fabriquer, tandis que ceux illicites, sont des produits importés en violation des textes.

Selon les statistiques de l’OMS, les médicaments contrefaits représentent 10% du marché pharmaceutique mondial, soit 45 milliards d’euros.

Toutes les régions du monde sont concernées par le fléau. Concernant l’Afrique, des enquêtes montrent que 10 à 30%, voire 40% des médicaments utilisés sont des médicaments contrefaits.

Le phénomène est d’autant plus dramatique qu’il concerne les médicaments les plus essentiels (antipaludiques, antibiotiques, anti parasites, antalgiques, vaccins etc…).

Lambert ATISSO

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