Commission, Vérité, Justice et Réconciliation: Les audiences ont effectivement démarré ce mercredi

Officiellement lancées mardi, les audiences publiques de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) ont effectivement démarré ce mercredi dans la grande salle de conférences de cette Institution, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Les audiences représentent une étape importante dans le processus Vérité, Justice et Réconciliation.

Organisées après les dépositions et les investigations, elles sont des séances au cours desquelles, la CVJR souhaite entendre et interroger des victimes, des témoins ou des présumés auteurs de violence ou de violations des droits de l’homme, dans le but de collecter des informations complémentaires pour la recherche de la vérité.

C’est le président de la CVJR, Mgr Nicodème Barrigah entouré des membres de la commission qui préside personnellement ces audiences qui doivent durer deux mois.

Ce mercredi, la CVJR a voulu amorcer ces audiences par les évènements de 1958 et les violences des « Ablodé Sodja ».

Au total neuf auditions ont été enregistrées par la CVJR. Les témoins ont tous juré de dire la vérité, rien que la vérité.

Quelque 305 témoignages sur 20.011 (reçus au total) sont concernés pour la période retenue.

Ces audiences se poursuivent demain avec les évènements liés au coup d’Etat de 1963 et qui ont abouti à l’assassinat du président Sylvanus Olympio.

Ces audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) auront lieu à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et à Dapaong.

Au cours de cette phase, la CVJR va écouter aussi bien les victimes, les témoins que les présumés auteurs en vue de recueillir leurs versions pour l’établissement de la vérité.

Ces audiences permettront de donner aux victimes et aux survivants l’occasion de témoigner et d’être entendus et offrent la possibilité de susciter un débat national et de reconnaître officiellement et publiquement les préjudices passés.

Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.

Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.

Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

Lambert ATISSO

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