Procès Coup d’Etat/Couverture médiatique/Médias privé: Le ministre de la justice Tchitchao Tchalim face aux journalistes lundi

Le ministre de la justice Tchitchao Tchalim sera face aux journalistes lundi après-midi, afin de leur expliquer, les raisons pour lesquelles les médias privés n’étaient pas autorités jeudi dernier à filmer ou à enregistrer à l’intérieur de la salle d’audience à l’ouverture du procès de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, a indiqué dimanche à l’Agence Savoir News Jacques Djakouti, le président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP).

La rencontre aura lieu lundi à partir de 16 H GMT à la Maison de la presse, a souligné M.Djakouti.

Les journalistes des médias privés n’étaient pas autorisés jeudi dernier à filmer ou à enregistrer à l’intérieur de la salle d’audience à l’ouverture du procès de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Cette situation avait provoqué la colère des organisations professionnelles de la presse privée togolaise, qui ont dénoncé une « discrimination » entre les médias privés et les médias d’Etat.

Le même jour, l’avocat général Komlan Missité était monté au créneau pour apporter des éléments d’explication. Selon lui, « c’est la loi qui l’interdit ».

« Dans le système francophone, les choses ne sont pas les mêmes que ce nous avons vécu dans le procès +DSK+ aux Etats-Unis où on peut filmer intégralement un procès ou un peut filmer intégralement un prévenu menottes aux points. Dans le système francophone que nous avons hérité, on se réfère au principe de la présomption d’innocence qui interdit de filmer un prévenu », avait-il expliqué dans une « mise au point ».

« La règle est fixée par l’article 8 du code de l’organisation judiciaire (…) Et la même interdiction est appliquée aux photographes », avait-il souligné.

« Toutefois, cet article laisse une porte ouverte, car il dit que le président de la juridiction peut autoriser la couverture médiatique. Et c’est le cas du procès en cours. Si le président a autorisé certains organes de presse notamment les organes publics, c’est parce qu’il sait que les images et enregistrements seront mieux contrôlés. Et que tout ce qui est filmé sera placé sous embargo pendant 10 ans. Seuls les extraits des reportages et autres peuvent être montrés à des fins d’informations et à des fins pédagogiques », avait précisé l’avocat général.

« Cette décision n’est valable qu’à l’intérieur de la salle d’audience. Cette mise au point est nécessaire parce qu’il y a une polémique qui est née depuis ce matin. Des journalistes des médias privés crient à la discrimination », avait ajouté Komlan Missité.

Ouvert jeudi dernier, le procès a été ajourné au 6 septembre, après quelques minutes de « préliminaires ».

Au total 32 civiles et militaires passent en jugement devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.

Parmi les inculpés, figurent deux frères du président de la république dont Kpatcha Gnassingbé. Ancien ministre de la défense, Kpatcha Gnassingbé est considéré comme le présumé cerveau de ce coup de force déjoué.

Dans le groupe figure également le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises et ancien ministre de la défense.

Junior AUREL

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