Des femmes sensibilisées sur l’intégration et l’approche Genre à Lomé

Mme Tébié Amoussou, directrice du genre, droit et développement de la femme au ministère de la Promotion de la Femme, a présidé mardi à la FOPADESC, un panel sur le genre, le développement et l’édification de la paix, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Plusieurs responsables d’Associations féminines, d’ONG et de la société civile ont assisté aux débats.

Initié par la West africa network for peacebuilding (WANEP) et Women law and developpement in Africa (WILDAF), ce panel vise notamment à sensibiliser les femmes sur l’intégration dans l’approche de la question du genre dans le travail de développement, dans les cycles de projets et de programme de développement. Cette rencontre permettra également aux participants de se pencher sur le rôle de la femme en situation de conflit et de paix.

Selon la directrice de WILDAF, Mme Claire Quenum, les besoins de la femme ne sont toujours pas pris en compte dans les prises de décisions liées à la politique et au développement. Le respect du droit de la femme n’est pas aussi pris en compte.

« La femme est d’abord une mère, c’est elle qui gère presque tout, mais c’est étonnant que dans nos sociétés elle soi écartée dans les prises de décisions. Il faut qu’on considère cette mère qui est femme », a-t-elle souligné.

Elle a par ailleurs ajouté que la question du genre a pris une place de plus en plus importante dans les rencontres internationales sur le développement humain, et si l’égalité des sexes reste un thème toujours d’actualité, il est important que le débat évolue vers celui du rôle de la femme comme actrice de développement et notamment dans la prévention, la médiation et la résolution des conflits.

Mme Tébié Amoussou pense pour sa part, que l’un des actes politiques les plus marquants de ces dernières années au niveau international a été le vote de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée le 31 octobre 2000, sur les femmes, la paix et la sécurité. Elle reconnaît aussi qu’au Togo, en dépit d’une reconnaissance de la femme en tant qu’actrice du développement, son rôle et sa place dans la sphère politique restent sous estimé, même si de plus en plus d’initiatives de femmes ou en faveur des femmes voient le jour.

« A l’heure actuelle, la place de la femme au niveau des structures de décision de l’appareil d’Etat demeure très limitée, même si on observe des évolutions positives dans ce sens. Au niveau législatif, les femmes siègent rarement à la présidence des parlements. Elles sont peu nombreuses dans l’administration publique, et le bon nombre de femmes maires ou membres de conseils régionaux reste très bas. A l’Assemblée nationale, on a 9 femmes sur les 81 députés. La situation est équivoque au niveau des organisations de la société civile, des ONG, des organisations professionnelles et des groupements de base », a-t-elle précisé.

Selon Mme Tébié Amoussou, la rencontre initiée par WILDAF et le WANEP va permettre aux participants de renforcer leurs capacités en matière d’intégration de l’approche genre dans le processus de développement et de l’édification de la paix dans la budgétisation et le processus de la paix pour une société stable et durable.

« Le gouvernement soutient le WANEP et WILDAF dont l’expertise dans l’éducation et la sensibilisation aux notions d’égalité et d’équité entre les sexes, de paix et de non violence, n’est plus à démontrer. Ce panel vient à point nommé, car cela va permettre aux gouvernants de tenir compte du rôle que peut jouer la femme dans tous les secteurs », a-t-elle ajouté.

Nicolas KOFFIGAN

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