Le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) a appelé samedi après-midi lors d’une conférence de presse, les étudiants à reprendre les Cours lundi prochain.
La conférence de presse tenue au centre Communautaire de Bè, a été animée par le président du MEET Sébou Adou.
M.Adou et ses camarades ont donné aux journalistes, toutes les précisions sur l’ »accord » intervenu jeudi dernier lors des discussions avec des membres du gouvernement et les autorités de l’Université de Lomé.
« L’invitation à la reprise des cours est une recommandation de l’Assemblée générale du vendredi dernier. La base a dit de reprendre les cours pour manifester notre bonne foi. Le MEET, en se référant aux résolutions de cette Assemblée générale et après consultation des différents organes exécutifs de notre mouvement, nous appelons les étudiants à reprendre les cours à partir de lundi 11 juillet », a déclaré M.Adou.
« Mais nous exigeons une bonne note en bonne et due forme de l’annulation de sanction. Tant que nous ne recevrons pas une note portant l’annulation de la sanction, nous ne signerons pas l’accord », a-t-il souligné.
Le leader du MEET a par ailleurs indiqué que la question de la franchise universitaire a été l’un des premiers points pris en compte au cours des discussions avec les autorités et à partir de lundi, aucun policier ne sera même pas à la devanture de l’Université de Lomé.
Le secrétaire du MEET, Komlanvi Kondo a pour sa part expliqué les raisons qui ont poussé le MEET à ne pas signer l’accord.
Selon lui, le MEET signera le projet d’accord après une décision formelle notifiant l’annulation de l’exclusion de M.Adou.
« Nous prenons acte de toutes les décisions prises dans le but de rechercher des solutions à nos revendications. Mais nous mettons en garde le gouvernement et les autorités universitaires contre tout manquement dans le respect de la parole donnée », a-t-il averti.
En rappel, le MEET est le Mouvement ayant déclenché des manifestations sur le Campus depuis le 25 mai dernier pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD). Ce Mouvement apparaît aujourd’hui comme la plus importante Association estudiantine sur le campus de Lomé.
Depuis le déclenchement des manifestations, les activités pédagogiques sont fortement perturbées sur le campus de Lomé. Un « accord » intervenu entre autorités de l’université de Lomé, représentants des organisations estudiantines et représentants du gouvernement le 6 juin dernier n’a pratiquement servi à rien. Fermé le 27 mai, le campus de Lomé avait été rouvert le 9 juin suite à cet « accord », mais les Cours n’ont pas toujours repris.
Nicolas KOFFIGAN
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