L’UJIT et le CONAPP dénoncent avec « véhémence la composition de l’actuel Bureau de la HAAC »

L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), et le Conseil National des Patrons de Presse du Togo (CONAPP) ont dénoncé mardi avec « véhémence » la composition du nouveau Bureau de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).

Le nouveau bureau de cette Institution a pris fonction lundi. Ce bureau élu samedi dernier est présidé par Kokou Biossey Tozoun, plusieurs fois ministres.

La réaction de l’UJIT et du CONAPP intervient après celle de l’association des Journalistes pour les Droits de l’Homme (JDHO), rendue publique lundi soir.

« L’UJIT et le CONAPP) dénoncent avec véhémence la composition de l’actuel Bureau de la HAAC du fait que leur seul représentant au sein de cette institution n’y soit pas », souligne une déclaration conjointe des deux Associations.

L’UJIT et le CONAPP « estiment que cet état de fait, qui oblige leur seul représentant à jouer à la figuration, risque de porter un coup dur aux relations de partenariat qui devraient exister entre les organisations professionnelles de presse et l’institution de régulation des médias et de défense de la liberté de la presse dans notre pays qu’est la HAAC ».

« Par ailleurs, cette composition ne tient pas compte des diversités syndicales dans l’espace médiatique togolais et consacre uniquement des fonctionnaires de l’Etat à la tête de l’institution. Il est donc à craindre qu’on évolue vers un musellement de la presse privée indépendante au Togo », souligne la déclaration transmise à l’Agence Savoir News.

« Les Organisations professionnelles de presse voudraient croire que ce n’est pas la mise en marche du plan d’embrigadement de la liberté de presse dont elles avaient eu vent il y a quelques mois, qui est en train de se concrétiser ainsi », poursuit le texte.

L’UJIT et le CONAPP « invitent tous les journalistes et professionnels de la Communication à reste mobilisés pour faire échec à toute initiative visant à porter entrave à la liberté de presse dans notre pays ».

Ces deux structures ne sont pas les seules à monter au créneau après l’élection du nouveau bureau de la HAAC.

L’association des Journalistes pour les Droits de l’Homme (JDHO) a, dans une déclaration rendue publique lundi, « contesté » la composition du nouveau bureau dirigé par M.Tozoun, estimant que la nouvelle composition du bureau de la HAAC «n’est pas représentative de la presse togolaise ».

Cette Association a dénoncé des « consignes de vote » et des « pressions » exercées sur des membres pour « imposer à la tête de la HAAC le sieur Kokou Tozoun ».

JDHO « demande aux autorités de procéder à une nouvelle recomposition du bureau en vue de répondre aux reformes institutionnelles auxquelles elles se sont engagées ».

En rappel, la HAAC a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’information et de communication.

Junior AUREL

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