Hausse de 5% des prix des produits pétroliers: « Vive protestation » du CAR

Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, deuxième force politique de l’opposition) de Me Dodji Apévon a vivement protesté contre la récente hausse de 5% des prix des produits pétroliers, selon un communiqué rendu public.

Selon le communiqué, le CAR « trouve inadmissible cette décision du pouvoir étant donné que le prix du baril de pétrole sur le plan international a chuté et que le cours du Dollar, monnaie de référence, ne cesse de baisser ».

« La décision du Gouvernement est révoltante d’autant plus qu’elle est intervenue en un moment où le phénomène de la vie chère a atteint des proportions inquiétantes, alors que les prétendues mesures d’accompagnement annoncées ne sont pas de nature à permettre aux populations de faire face aux conséquences engendrées par la hausse du prix du carburant », souligne le communiqué.

Le parti de Me Apévon demande au gouvernement de « reconsidérer sa décision, afin de la misère des populations pour ne pas aggraver le malaise social dont les conséquences peuvent être dangereuses pour la stabilité du pays ».

Ce parti demande en outre aux « différentes couches de la population de se mobiliser afin de contraindre le pouvoir en place à cesser de les acculer à la misère par des mesures impopulaires et sadiques ».

Suite à la décision du conseil des ministres vendredi dernier, le prix du litre de l’essence super sans plomb est passé de 540 à 567 F.CFA, le gasoil de 570 à 599 F.CFA, le pétrole lampant de 445 à 467 F.CFA et le mélange à deux temps à 639 F.CFA. Le prix de la bouteille (12 kg) du gaz butane inchangé.

Dans la foulée, le gouvernement a annoncé plusieurs « mesures sociales » pour « alléger » la souffrance des populations à savoir :

 une allocation mensuelle de 5.000 F.CFA pour les agents de l’Etat et du secteur privé en activité ainsi que pour les retraités,

 une allocation de 5.000 F.CFA par trimestre pour les étudiants,

 l’exonération de l’Impôt sur le Revenu des Transporteurs Routiers (IRTR) pour le reste de l’année.

Quelque 101.713 personnes seront bénéficiaires de ces « mesures sociales », soit un coût d’environ 5.317.780.000 F.CFA pour l’Etat pour le reste de l’année (les 7 mois).

Edem Etonam EKUE

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