Hausse des prix des produits pétroliers: Le gouvernement face à la presse pour s’expliquer

Des membres du gouvernement étaient face aux journalistes samedi, rencontre au cours de laquelle ils ont expliqué les raisons qui ont poussé les autorités togolaises à procéder vendredi à une augmentation d’environ 5% des prix des produits pétroliers à la pompe ainsi que les « mesures sociales » prises, a constaté l’Agence Savoir News.

Au total quatre ministres ont planché devant des journalistes dans la salle de conférences de la primature: Pascal Bodjona de l’administration territoriale, Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu du commerce, Ninsao Gnofam des Transports et Nicoué Broohm du Travail.

Suite à la décision du conseil des ministres vendredi, le prix du litre de l’essence super sans plomb est passé de 540 à 567 F.CFA, le gasoil de 570 à 599 F.CFA, le pétrole lampant de 445 à 467 F.CFA et le mélange à deux temps à 639 F.CFA. Le prix de la bouteille (12 kg) du gaz butane inchangé.

« Depuis plusieurs mois, nous faisions allusion à cette éventuelle augmentation des prix, dans la mesure où en réalité, nous aurions dû procéder à ce réajustement depuis le mois de février. Mais le gouvernement a dû supporter ces différentes augmentations jusqu’à ce jour. Il est évident qu’à un moment, il faut faire la vérité des prix », a indiqué M.Ahoomey-Zunu.

Selon lui, l’Etat a débloqué environ 16 milliards de F.CFA de janvier à mai pour supporter le poids de la hausse des prix des produits pétroliers sur le marché international.

Pour le seul mois de mai, le gouvernement a subventionné les produits pétroliers à hauteur d’environ 5 milliards de F.CFA.

Pour M.Ahoomey-Zunu, les prix actuels affichés ne reflètent pas encore le niveau des fluctuations sur le marché international.

Si les chiffres étaient bien appliqués (tant par rapport au prix du baril que par rapport au taux de change du dollar), l’essence super serait normalement vendue à 758F. CFA le litre, le gasoil à 777 F. CFA le litre et le pétrole lampant à 684 F.CFA le litre.

« En réalité, la vérité des prix est une forme de justice sociale. Car lorsque l’Etat accompagne les plus faibles revenus, il y a une sorte de justice sociale d’équilibre et d’équité qui se remet en place », a souligné M.Ahoomey-Zunu .

Plusieurs « mesures sociales » ont été annoncées pour alléger la souffrance des populations à savoir:

 une allocation mensuelle de 5.000 F.CFA pour les agents de l’Etat et du secteur privé en activité ainsi que pour les retraités,

 une allocation de 5.000 F.CFA par trimestre pour les étudiants,

 l’exonération de l’Impôt sur le Revenu des Transporteurs Routiers (IRTR) pour le reste de l’année.

Mais qui sont ceux-là qui sont concernés par l’allocation mensuelle. Il s’agit des fonctionnaires des catégories B, C et D, des hommes de rang des Forces Armées Togolaises (FAT) et des salariés du secteur privé déclarés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale dont le salaier est inférieur à 35.000 F.CFA.

Les retraités civils et militaires et leurs ayant-droits relevant de la Caisse de Retraites du Togo dont la pension est inférieure à 35.000 F.CFA et les retraités relevant de la Caisse de Sécurité Sociale dont la pension est inférieure à 35.000 F.CFA sont également concernés.

Quelque 101.713 personnes seront bénéficiaires de ces « mesures sociales », soit un coût d’environ 5.317.780.000 F.CFA pour l’Etat pour le reste de l’année (les 7 mois).

Pour Pascal Bodjona, ce sont des mesures « ne sont pas strictement et exclusivement liées à la hausse des prix des produits pétroliers, c’est des mesures bien pensées et qui ont été prises dans le cadre général de l’allègement des souffrances des populations par rapport à la cherté de la vie ».

Junior AUREL

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