La deuxième édition du festival National des Griots se déroulera le 23 août prochain à Pagouda (Nord du Togo). Le ministre la Arts et de la Culture, Yacoubou Hamadou a échangé ce mardi avec des journalistes sur la tenue de cette grande manifestation culturelle.
Ce Festival qui a pour thème «la réduction de la pauvreté dans le monde rural», vise selon les organisateurs à valoriser l’art griotique Togolais actuellement dans une léthargie. Il a également pour ambition de réduire la pauvreté et l’exode rural des jeunes à travers la culture.
Selon Georges Kéyéwa, ancien ministre de la Communication et de la Culture, parrain dudit Festival, cette manifestation rentre surtout dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
« Par la chanson, nous allons instruire les jeunes, les convaincre pour qu’ils restent dans leur milieu. C’est une manière de la sédentariser. C’est pour cela que les thèmes des chansons qui seront interprétées par les griots doivent tourner autour de l’exode rural, les maladies sexuellement transmissibles, l’éducation des jeunes filles et autres », a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs expliqué que le griot est toujours critique, car c’est lui qui dénonce les tares de la société pour qu’elle évolue.
« Les griots sont les gardiens de l’héritage de la communauté. Cela se transmet de père en fils oralement (faute d’écriture) et ils sont présents dans les principales circonstances, de la vie: circoncision, excision, mariage, funérailles. Les griots qui vont participer à ce festival ont cette liberté d’être critique », a souligné M.Kéyéwa..
Pour le ministre des Arts et de la Culture, Yacoubou Hamadou, 17 griots se sont inscrits pour ce Festival national.
« Le griot est un art qui peut rapporter comme les autres métiers. Il faut donc encourager les jeunes pour la valorisation de cet art », a-t-il précisé.
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Nicolas KOFFIGAN
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