
Genève (ville suisse) abrite ce jeudi 23 octobre 2025, une grande rencontre de haut niveau sur la justice réparatrice aux Africains et personnes d’ascendance africaine, initiative du président du Conseil Faure Gnassingbé.
L’événement est organisé par le Togo en collaboration avec le Ghana, l’Afrique du Sud, la CARICOM, et le Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme et a pour objectif principal la mise en place d’une justice réparatrice pour l’esclavage, la déportation et la colonisation.
Le Togo est représenté par le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey. Il avait à ses côtés, le ministre délégué Yackoley Kokou Johnson.
Thème de la rencontre : « Consolider le cadre normatif dans la lutte pour la justice des victimes de l’esclavage, de la déportation et de la colonisation : contribution du droit international et des mécanismes de l’ONU pour des réparations justes et durables ».
Le cadre normatif pour la justice des victimes de l’esclavage repose sur des lois nationales et internationales interdisant l’esclavage et la traite, des protections pour les victimes et des procédures judiciaires, ainsi que des initiatives visant à démanteler le modèle économique de la traite et à soutenir les victimes, notamment les femmes et les enfants. Ce cadre inclut la sensibilisation du public et la formation des professionnels pour améliorer l’accompagnement des victimes, la prise en charge sociale et psychologique, et des mesures pour prévenir la traite et renforcer la coopération internationale.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, Robert Dussey a fait d’abord un rappel historique sur la justice réparatrice, avant de saluer les différentes actions menées dans ce sens notamment la déclaration d’Accra de 2023, la décision de l’union africaine en date de février 2025 et le second sommet de la CARICOM tenue en septembre dernier à Addis Abeba.
Selon le chef de la diplomatie togolaise, cette justice n’est dirigée contre personne.
M.Dussey a surtout salué la mobilisation de la communauté internationale dans ce sens et précisé que le Togo à travers le président du Conseil œuvre pour la réparation : « la tenue à Lomé du 8 au 12 décembre prochain du 9eme congrès panafricain n’est pas un hasard », a-t-il souligné.
Les autres intervenants au cours des différents panels, ont mis l’accent entre autres sur les différents mécanismes juridiques déjà mis en place la compensation, la restitution, la réparation et cicatrisation des plaies.
Ils sont largement revenus sur la déclaration de Durban avant d’inviter les organisations sous régionales, régionales, internationales et les États ainsi que la société civile à mutualiser leurs efforts pour passer de la rhétorique à la pratique.
Rappelons que la déclaration et programme d’action de Durban – adoptée par consensus lors de cette Conférence mondiale à Durban en Afrique du Sud – est un document exhaustif et pragmatique qui propose des mesures concrètes afin de lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Sa vision est globale, elle aborde un large éventail de problèmes de fond, et comporte des recommandations ambitieuses et des mesures pratiques. FIN
Savoir News