Souveraineté sanitaire : Le 8ème Forum Galien Afrique tiendra du 28 au 31 octobre à Dakar

Présidente du Forum Gallien Afrique

Le 8ème Forum Galien Afrique se tiendra à Dakar du 28 au 31 octobre 2025. L’événement, annoncé lors d’un webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), mettra en lumière les défis sanitaires du continent et servira de cadre au 5ème Prix Galien Afrique, qui récompense les innovations scientifiques africaines. Le thème de cette édition est « la Souveraineté sanitaire : un impératif pour l’Afrique ».

Plaidoyer pour le Financement Endogène

La Présidente du Forum Galien Afrique, Pr Awa Marie Coll Seck, a fortement insisté sur la nécessité pour les pays africains de prendre leur destin en main dans le secteur de la santé.

« Nous devons compter sur nos propres forces et nos propres ressources pour résoudre nos problèmes de santé. Nous devons trouver des moyens pour financer notre propre santé et prendre nos responsabilités, » a-t-elle déclaré.

Elle a précisé que le financement doit être majoritairement endogène : « Nous pensons que le financement endogène doit être un financement de souveraineté. Et que le financement extérieur soit un financement d’appoint. »

Pr Coll Seck a ajouté que l’échec passé réside dans le manque d’alignement des priorités : « Ce que l’on a vu pendant longtemps, c’est qu’avec de l’argent disponible, on accepte de faire des choses qui aident un peu, mais qui ne résolvent pas nos problèmes. C’est aux États, à nos gouvernements, de mettre des moyens à la disposition de la santé si nous voulons aller vers l’autonomie et la souveraineté. »

Nécessité d’une volonté politique et solidarité

Le Dr John Nkengasong, co-président du Prix Galien Afrique, a également souligné l’importance de l’investissement dans la recherche et l’innovation pour développer des solutions adaptées aux besoins spécifiques du continent.

Il a insisté sur l’aspect politique de cette souveraineté : « Il faut également l’engagement de nos propres gouvernements, pas seulement l’engagement politique, mais aussi la volonté politique de nos pays et de leur gouvernance ».

Le Dr Nkengasong a rappelé que l’évolution positive des économies africaines rend cet investissement possible. « Si nous réussissions à mieux gérer ces flux financiers, nous serions capables d’investir massivement dans l’infrastructure, y compris la santé, » a-t-il affirmé.

Les débats du Forum porteront également sur la promotion de la pharmacopée traditionnelle africaine en complément des soins modernes et sur le financement durable de la santé. FIN

Ambroisine MEMEDE