
Une vingtaine de représentants des 16 Etats membres de la Fédération des Organisations d’Employeurs d’Afrique de l’Ouest (FOPAO), de la CEDEAO et du personnel de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ont démarré ce lundi 13 Octobre 2025 à Lomé, trois jours de formation visant à outiller les Etats membres de ladite Fédération pour une meilleure gouvernance de la migration de main-d’œuvre, a constaté une journaliste de Savoir News.
Organisée par l’OIT en partenariat avec l’Union Européenne, la Commission de la CEDEAO, la FOPAO et d’autres partenaires, la rencontre est axée sur le thème : « Construire des systèmes de migration efficaces pour des emplois décents ».
Cette formation vise notamment à renforcer la capacité des patronats des Etats membres de la FOPAO pour un engagement efficace et stratégique dans la gouvernance de la migration de la main-d’œuvre, en veillant à ce que la voix et les intérêts du secteur privé soient reflétés dans la mise en œuvre des politiques aux niveaux national et sous-régional.
« Cet atelier traite d’un problème crucial d’actualité que connaissent tous les pays du monde. Aujourd’hui, les partenaires en développement que sont l’OIT, l’Union Européenne et la CEDEAO ont voulu faire partager aux 16 pays membres de la FOPAO, des échanges sur ce problème de migration et de voir comment pouvoir partager les expériences avec les uns et les autres. Chaque pays a sa législation et pour les uns et les autres, migrés n’est pas facile alors que le travail nous conduit parfois à certains endroits pour être bien. Comment nous conformer à tout ça, voilà ce que nous allons apprendre à cet atelier sous régional », a indiqué M. Laurent Tamegnon (président du Conseil National du Patronat du Togo et Vice-président de la FOPAO).
« Quand un individu veut migrer aujourd’hui, c’est tout un problème parce que chaque pays a sa législation. Au Togo, nous avons une législation qui favorise beaucoup la migration et certains pays peuvent s’en inspirer pour appliquer la même chose », a-t-il ajouté.
Pour la CEDEAO, cette rencontre est un pas de plus vers la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace communautaire. Ce qui constitue un véritable moteur de développement si la mise en œuvre s’avère effective.
« La migration dans notre sous-région est une question cruciale, parce qu’il y a un important nombre de personnes qui migrent d’un pays à l’autre et la CEDEAO en fait un motif de son intégration régionale. Cet atelier est très important, parce qu’il y a beaucoup de problèmes liés à la gouvernance de la migration», a souligné Dr Fernando Jorge Alves D’Almada (Chef de la division Affaires Sociales de la Commission de la CEDEAO).
«Les participants vont être outillés pour partager leurs expériences et savoir ce qui doit être fait pour contourner beaucoup d’obstacles concernant la migration. Notre région est une région formidable et si on arrive à régler la question d’équivalence des diplômes, les projets pour les jeunes, les barrières entre Etats, la libre circulation sera efficace et la migration est une grande opportunité pour la CEDEAO », a-t-il ajouté.
Pour le Togo, cette rencontre est une fois encore une opportunité pour impliquer le secteur privé dans le développement socio-économique. Le pays offre des facilités de migration pour les travailleurs étrangers, qui seront partagées durant la rencontre.
« Cet atelier se veut une tribune d’échanges et d’apprentissage qui correspond à l’essence même du dialogue. Nos économies ont besoin de politiques coconstruites, élaborées non pas pour le secteur privé, mais avec lui. Votre engagement renforcé dans les processus politiques régionaux, notamment auprès de la CEDEAO et avec l’appui de partenaires comme l’Union Européenne, est essentiel pour garantir des réglementations pragmatiques, incitatives et propices à la création des richesses et d’emplois décents. C’est donc une occasion privilégiée de partager les meilleurs pratiques, d’acquérir de nouveaux outils et de consolider vos réseaux. Il s’agit de renforcer votre capacité à influer positivement sur les politiques économiques et sociales de nos pays », a précisé Bruno Fantowou (représentant du ministère de la fonction publique).
Cette rencontre sera assortie d’un plan d’action pour les patronats des Etats membres de la FOPAO en ce qui concerne la migration de main-d’œuvre en Afrique de l’ouest.
Pour rappel, la FOPAO est l’organisation faîtière, porteuse de la voix des employeurs du secteur privé des 12 pays de la CEDEAO plus la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Elle est une institution régionale d’employeurs à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle, dotée d’une personnalité juridique. FIN
Chrystelle MENSAH