
« D’après les signalements, 64.000 enfants, parmi lesquels au moins 1.000 bébés, ont été tués ou mutilés dans la bande de Gaza au cours des deux dernières années », a affirmé Catherine Russell (Directrice générale de l’UNICEF).
« Et nous ne savons pas combien d’autres sont morts de maladies évitables ou sont enterrés sous les décombres », a-t-elle précisé dans une déclaration rendue publique le mercredi 8 octobre 2025.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié le Jihad islamique combattent les troupes israéliennes qui ont lancé une offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza en réponse à l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
En deux ans de guerre, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées « humanitaires » dans la bande de Gaza, affirmant y viser des combattants du Hamas.
« Depuis plus de 700 jours, les enfants à Gaza sont tués, mutilés et déplacés par une guerre dévastatrice qui porte atteinte à notre humanité commune. Pourtant, les frappes israéliennes sur la ville de Gaza et d’autres parties de l’enclave se poursuivent. Le monde ne peut pas, et ne doit pas, permettre que cette situation perdure », a martelé Catherine Russell.
« Chaque enfant tué est une perte irréparable. Cette guerre doit cesser immédiatement – il en va de la survie de tous les enfants à Gaza », a-t-elle lancé.
— « La famine persiste » —-
Selon la Directrice générale de l’UNICEF, « la famine persiste dans la ville de Gaza et s’étend au sud, où les enfants vivent déjà dans des conditions désastreuses. La crise de la malnutrition reste dramatique, en particulier chez les nourrissons. Les enfants, privés d’une alimentation suffisante depuis des mois, voient leur croissance et leur développement durablement affectés ».
Avec plus de 80% des infrastructures liées à l’eau endommagées par la guerre, les Gazaouis ne peuvent plus compter que sur des approvisionnements erratiques : un camion-citerne ici, un robinet installé par une ONG au milieu d’un camp, avait décrit un journaliste l’AFP.
Le réseau de puits qui alimentait une partie de la population avant-guerre est aussi endommagé. Certains puits ont été contaminés par des eaux usées ou souillées par les ordures jonchant l’enclave.
Pour Catherine Russell, « la nécessité d’un cessez-le-feu ne saurait être plus urgente. Au moins 14 enfants auraient été tués depuis samedi matin alors que la ville de Gaza et d’autres parties de l’enclave continuent d’être frappées par d’intenses bombardements et tirs d’artillerie israéliens ».
L’UNICEF « salue l’ensemble des efforts déployés pour mettre fin à la guerre et tracer la voie vers la paix à Gaza et dans la région ».
« Tout plan doit aboutir à un cessez-le-feu, à la libération des otages et à l’acheminement sûr, rapide et sans entrave de l’aide humanitaire – par tous les points de passage et toutes les routes disponibles -, et ce, à l’échelle dont ont désespérément besoin l’ensemble des habitants de Gaza, en particulier les enfants », a souligné la Directrice générale de l’UNICEF dans sa déclaration.
« Le droit international humanitaire est clair et nous demandons à Israël de protéger pleinement la vie de tous les civils. Il est strictement interdit de refuser l’aide humanitaire aux populations civiles », a-t-elle dénoncé. FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction