Réseaux sociaux / « Dérives et abus » : La mise en garde du procureur s’applique également aux professionnels des médias, avertit la HAAC

Pitalounani Telou, président de la HAAC

« Désormais, quiconque produira, reproduira, diffusera, publiera, partagera à travers une plateforme numérique, un fait qui sort du cadre légal en vigueur, sera l’objet de poursuites pénales sans compromis et sans complaisance », avait martelé le procureur de la république lors d’un point de presse animé le 3 octobre 2025 à Lomé.

« Ce rappel s’applique également aux professionnels des médias, non seulement dans l’usage des réseaux sociaux mais également dans l’exercice quotidien de leur métier car ils ont l’obligation d’informer le public dans le respect des règles déontologiques et éthiques régissant leur profession », avertit la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) dans un communiqué publié lundi 6 octobre 2025.

Elle invite les professionnels des médias à « observer scrupuleusement les dispositions du Code de la presse et de la communication, de la loi relative à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication et du code de déontologie des journalistes ».

Pour l’instance de régulation des médias, les professionnels des médias « doivent notamment veiller à : la vérification rigoureuse des faits par un recoupement professionnel de l’information avant toute publication ou diffusion ; – la vérification des informations véhiculées par les réseaux sociaux s’ils veulent les exploiter comme sources d’information ; la préservation de la dignité et de l’honneur des citoyens ainsi que de l’ordre public dans le traitement de l’information ».

« Ils doivent notamment veiller à : – la vérification rigoureuse des faits par un recoupement professionnel de l’information avant toute publication ou diffusion ; – la vérification des informations véhiculées par les réseaux sociaux s’ils veulent les exploiter comme sources d’information ; – la préservation de la dignité et de l’honneur des citoyens ainsi que de l’ordre public dans le traitement de l’information », souligne la HAAC dans ce communiqué signé de son président Pitalounani Telou.

Sera également l’objet de poursuites pénales, « quiconque publiera un commentaire validant une publication illicite », avait précisé vendredi dernier, le procureur de la République Talaka Mawama.

« La complicité par approbation expose également à des poursuites, car la loi nous impose à tous de dénoncer tout crime ou délit dont nous avons connaissance », avait-il aussi mentionné.

En termes clairs, des personnes peuvent être recherchées pour des « like » (mentions « J’aime ») sur des « publications illicites », avait appuyé le procureur.

Cette sortie du procureur de la République suscite de grands débats sur les médias privés et sur les réseaux sociaux. FIN

Edem Etonam EKUE