Depuis le 1er août 2025, la Foire Made in Togo bat son plein au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF).
Placée sous le thème : « Consommons togolais pour une économie forte et durable », l’édition 2025 de cette foire se veut encore une fois, un grand rendez-vous incontournable de valorisation des produits locaux.
Ce vendredi, un second panel a rassemblé experts, consommateurs et apprenants autour du thème : « L’importance de l’éducation dans la promotion de la consommation locale ».
« L’éducation est le socle sur lequel repose les comportements et les choix de consommation de demain. En formant, en sensibilisant et en valorisant nos savoir-faire, nous posons les jalons d’une économie plus autonome, plus compétitive et fièrement ancrée dans nos réalités », a indiqué Alexis Agoudavi (chef du département marketing du CETEF).
Ce panel a permis d’explorer les pistes d’intégration du consommer local dans l’éducation. Il s’agit de questionner sur le rôle stratégique de l’éducation dans la promotion de la consommation locale en identifiant les freins et les leviers ainsi que les pratiques à mettre en vogue.
« Il faut une formation bien éclairée pour que les apprenants dès le bas âge, puissent s’approprier du consommer local », a souligné Franco Dimelo (styliste togolais).
« Quand on parle d’éduquer la jeunesse à consommer les produits locaux, il faut distinguer le type d’éducation que nous voulons donner à cette jeunesse. Nous avons l’éducation académique qui délivre des diplômes et l’éducation professionnelle qui permet d’aller directement vers la pratique sans forcément une connaissance de la langue de l’autre. C’est cela que nous devons chercher aujourd’hui à intégrer dans nos curricula. Il y a également une autre éducation que nous n’arrivons pas à enseigner et c’est l’éducation des valeurs : les valeurs citoyennes qui doivent nous emmener à comprendre que c’est ce que votre confrère a produit que vous devez consommer pour produire de la richesse à terme. Aujourd’hui, si nous voulons intégrer l’éducation dans le consommer local, nous devons faire ces trois distinctions et savoir ce qu’il faut faire exactement pour que chacun puisse s’acquérir de ces valeurs de consommer les produits du terroir », a confié Kossi Nanika (spécialiste en compétitivité accès au marché et expert de l’ONUDI et de la CEDEAO sur les questions de normes).
Notons qu’un premier panel avait planché le 5 août dernier sur la « Valorisation des biens et services locaux : un levier de l’autonomisation économique ».
Pour rappel, les portes de la 6ème édition de la Foire Made in Togo seront fermées ce 10 août. FIN
Chrystelle MENSAH
