
Des magistrats du Togo ont démarré, le mercredi 23 juillet 2024 à Kpalimé (environ 120 km à l’ouest de Lomé), trois jours de renforcement de leurs capacités sur les droits en santé de sexuelle et reproductive (DSSR) au Togo.
La rencontre est initiée par la Division de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME), en collaboration avec la Division des Affaires Juridiques du Ministère de la Santé et le Centre de Formation des Professions de Justice (CFPJ).
Elle a reçu le soutien de Ipas Afrique francophone et l’Association Togolaise de Bien Être Familial (ATBEF).
L’objectif est de favoriser une meilleure appropriation du cadre normatif par les différents acteurs, notamment ceux du système judiciaire, afin de garantir aux femmes et aux filles un accès effectif à des soins d’avortement sécurisé et respectueux des droits humains.
Il s’agit de renforcer les capacités des participants sur les enjeux juridiques liés aux Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR), afin de favoriser une meilleure appréhension de besoin d’amélioration du cadre légal, tout en encourageant son alignement avec les engagements internationaux, notamment le Protocole de Maputo.
Il sera question d’actualiser les connaissances des magistrats sur les principes, les normes et les textes relatifs aux DSSR conformément aux instruments juridiques internationaux.
Le directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Agossou Abram Amétépé, a souligné que la santé de la mère et de l’enfant demeure une priorité pour le Togo, précisant qu’à ce titre, elle fait partie de la feuille de route du gouvernement, et occupe une place privilégiée dans le plan de développement sanitaire (PNDS 2023-2027).
Il a ajouté que l’atelier s’inscrit dans un processus devant conduire à terme, à la mise en place d’un cadre légal aligné sur les engagements internationaux, notamment le Protocole de Maputo, avec des dispositions facilitant l’accès aux services lorsque les conditions sont remplies.
A travers le partenariat avec la DSME, le CFPJ et Ipas Afrique francophone, les parties prenantes peuvent contribuer à un dialogue juridique nécessaire, en faveur d’un cadre normatif renforcé, cohérent avec les standards internationaux notamment le Protocole de Maputo, a précisé Noélie Koevi-Koudam (directrice exécutive de l’ATBEF).
Elle a invité les participants à exploiter l’arsenal juridique déjà existant dans le pays tout en œuvrant à son amélioration afin de rendre les DSSR réellement accessibles.
«Quand on parle de services de qualité, c’est d’une part sur le plan purement soins, mais également sur le volet cadre légal» a expliqué M. Aboudou Soro, conseiller régional en plaidoyer et partenariat chez Ipas. FIN
De Kpalimé, Alex Adouh